les enjeux de l’eau & les risques d’inondation

DU 25 NOVEMBRE 2024 AU 25 MAI 2025

Parlons des enjeux sur l’EAU et LES MILIEUX AQUATIQUES

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Enjeu 1 : CLIMAT
S’adapter au changement climatique, une nécessité et une urgence

©​ AERM/J. Emile

À l’échelle de la France 

52 % des Français pensent que le changement climatique est le sujet environnemental le plus préoccupant .* 

Sur le bassin Rhin-Meuse 

Depuis le début des années 2000, les débits des rivières en été ont baissé
de 15 à 20%. Le massif vosgien est le plus touché, la baisse pouvant aller jusqu’à 40% **.

359 communes du territoire, représentant 7 % de la population, sont sujettes à des risques de pénurie d’eau récurrente***.

Strasbourg

La ville connaît aujourd’hui le climat qu’avait Orléans il y a une vingtaine d’années avec des hivers doux et pluvieux.

Depuis 100 ans, la température annuelle moyenne dans le Nord-Est de la France a augmenté d’1,6°C (+ 1,1°C à l’échelle mondiale pour les périodes 1850-1900 et 2011-2020).

* Source : 2023 - Baromètre Agences de l’eau / MTECT

** Source : Agence de l’eau Rhin-Meuse, Université de Lorraine

*** Source : Agence de l’eau Rhin-Meuse

Comment faire le choix gagnant-gagnant de l’eau et du climat ?

Le plan d’adaptation et d’atténuation au changement climatique pour les ressources en eau du bassin Rhin-Meuse propose des principes d’actions :

  • Privilégier les actions dites « sans regret » qui apportent un bénéfice quelle que soit l’ampleur du changement climatique. Par exemple : réduire le gaspillage d’eau, réduire la dépendance à l’eau d’une activité économique… et faire des solutions fondées sur la nature (actions visant à protéger durablement et restaurer les écosystèmes naturels et modifiés bénéficiant aux personnes et à la nature) une priorité ;
  • Favoriser les solutions économes en ressources et qui réduisent la dépendance à l’eau ;
  • Développer les actions à bénéfices multiples qui répondent à plusieurs enjeux environnementaux. Par exemple, la présence de haies, de bandes enherbées et de prairies permanentes permet de favoriser l’infiltration des pluies, limiter le ruissellement, l’érosion, les transferts de pesticides, phosphore et nitrates… ;
  • Aller vers une solidarité entre les usagers et les territoires par un partage équitable de la ressource en eau ; 
  • Éviter la mal-adaptation : c’est-à-dire les fausses bonnes idées de court terme.
     

Il est donc essentiel de s'inscrire dans les objectifs du plan d'adaptation et d'atténuation au changement climatique :

  • Réduire la vulnérabilité des territoires aux risques d’inondation et de coulées d’eau boueuse ;
  • Réduire la vulnérabilité des territoires aux sécheresses et la dépendance de la société à l’eau par la sobriété ;
  • Préserver et reconquérir la qualité des ressources en eau (en luttant en particulier contre les substances toxiques) ;
  • Préserver et restaurer les milieux naturels en bonne santé qui abritent une biodiversité constituant notre assurance-vie pour demain. Pour cela, il faut restaurer les milieux humides ou reconstituer les corridors écologiques (haies, ripisylve, arbres isolés …) ;
  • Développer une politique de l’eau qui contribue à atténuer les effets du changement climatique ;
  • Assurer une cohérence entre les différentes politiques publiques (politique de l’eau, gestion des inondations, politique énergétique, politique agricole…) en développant, par exemple une politique énergétique compatible avec la préservation des ressources en eau et de la biodiversité ;
  • Accroître les surfaces de sols vivants qui constituent des réserves d’eau et de carbone (infiltration des eaux pluviales) ;
  • Faire de l’eau un levier d’action pour la santé et une source de bien-être (végétalisation des espaces urbains, alimentation plus saine, moins impactante pour l'eau en privilégiant par exemple les viandes issues d'élevage extensif ou à l'herbe) ;
  • Développer une gestion de l’eau permettant une transition juste qui efface les inégalités sociales (permettre à toute la population à des îlots de fraicheur, mettre en place une tarification sociale de l'eau)  ;
  • Montrer que la protection de l’environnement est un atout plutôt qu’une contrainte ;
  • Connaître et faire connaître la diversité des services rendus par les milieux naturels à la société dans le contexte de changement climatique.

32 avis ont été donné, consultez-les

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Tous concernés

Avis déposé par Anonyme le Samedi 11/01/2025 - 11:29

Toutes les propositions relèvent du bon sens et devraient de ce fait pouvoir être mises en oeuvre sans engendrer des coûts énormes.

Agriculture ? pas que...

Avis déposé par Anonyme le Lundi 13/01/2025 - 17:06

Il me semble que pour beaucoup le manque d'eau, etc est lié à la seule responsabilité des agriculteurs. Lorsque l'on observe les têtes de bassins versants ( zone montagne), ces derniers sont de plus en plus rare, les chaumes ont disparue pour laisser place à la forêt,pourtant... manque d'eau en été et crue importante en hiver voir au cour du moindre orage. Le sur tourisme en montagne ou on triple voir quintuple la population été comme hiver, non plus que lors des vacances mais à chaque week-end entraine une consommation exponentielle d'eau (en hiver, les nappes sont sensées se remplir). Lors des coupes, le débardage en ligne droite, favorise l'érosion et la descente des sediments qui obstruent les fosses plus en aval. La fin des fameuses rigoles de prés et l'interdiction d'en creer, de curer celles existantes alors que celle -ci permettaient le ralentissement du débit, de l'érosion par la même occasion tout en permettant à l'eau de s'inflitrer au lieu de dévaller comme une chasse d'eau.... ces éléments juxtaposés favorisent les innondations en aval (débit qui augmente trés rapidement, fosses comblées par les sédiments) sans compter une urbanisation galopante, tant des zones de têtes de bassins, que des courrones péri urbaines où on a construit depuis de décennies y compris sur les zones d'expension des crues. Le changement climatique n'est donc qu'un révélateur de la perte du bon sens "montagnard", du pragmatisme, au profit de l'individualisme et du profit. Alors, l'agriculture concernant les têtes de bassin est le parfait bouc émissaire, ce d'autant plus est qu'il représente aujourd'hui une minorité qui tente, tant bien que mal de survivre et ne peut se défendre.

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