les enjeux de l’eau & des risques d’inondation 

DU 25 NOVEMBRE 2024 AU 25 MAI 2025

Parlons des enjeux relatifs à la gestion des risques d’inondation 

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Enjeu 1 : CLIMAT
Inondations et changement climatique, un enjeu chapeautant tous les autres : il est urgent d’agir !

Illustration 1 - DDRM Bas-Rhin 2018 – Wasselonne inondations par coulées d’eau boueuse le 7 juin 2016.
56 mm de pluie sont tombés en 6 heures à Wandenbourg-Engenthal le même jour.

 

Le changement climatique aura des conséquences sur les températures et les régimes pluviométriques. Il modifiera le cycle de l’eau et par extension les phénomènes d’inondation.

La prise en compte du changement climatique est un enjeu clé du 3e cycle de la directive « inondation ». Celle-ci vise à assurer la gestion de phénomènes extrêmes qui tendent à s’accentuer avec les évolutions climatiques.

 

À SAVOIR

Les coulées d’eau boueuse se développent, en secteur agricole, lors d'épisodes orageux (à partir d’une pluie horaire de 30-40 mm environ), entre mai et juillet, lorsque la couverture végétale de sols limoneux est faible (cultures de printemps comme le maïs principalement, le houblon ou la vigne, etc.) dans les secteurs de collines. Sur le bassin du Rhin, 13 % des communes sont recensées à risque de ruissellement et coulées d’eau boueuse.


Le 6e rapport du GIEC, dont la synthèse a été publiée en 2023, met à jour l’état des connaissances scientifiques concernant l’évolution des aléas naturels à l’échelle planétaire. Ses conclusions confirment la nécessité de prendre en compte les effets du changement climatique dans la prévention des risques naturels dès que des projections robustes sont disponibles. Toutefois, si certaines conséquences du changement climatique sont bien caractérisées, d’autres restent empreintes d’incertitudes importantes. Ceci est d’autant plus vrai que les phénomènes sont locaux (pluies sous orages, inondation par ruissellement, crues éclairs, etc.) et que les évènements sont rares (période de retour centennale à millénale). 

Ainsi, si les connaissances scientifiques concernant l'impact du changement climatique à l'échelle nationale, voire régionale, vont progressivement être précisées (le ministère chargé de l’écologie porte différentes études en ce sens avec l’appui des opérateurs de l’État), elles ne permettent pas encore, à ce jour, de définir une doctrine opérante à l’échelle locale.

Les projections restent incertaines en ce qui concerne l’évolution des débordements de cours d’eau. En effet, ces phénomènes dépendent de différents facteurs (précipitations, réaction des bassins versants, etc.) qui présentent une variabilité importante selon les modèles. La descente d'échelle1 du niveau global au niveau local est par ailleurs difficile, et ce d'autant plus que la France hexagonale se situe sur deux « régions » climatiques au sens des travaux conduits par le GIEC (Europe centrale et orientale et Méditerranée), dont la frontière n'est pas clairement déterminée. De manière générale, les incertitudes sont encore trop importantes pour dégager des tendances locales en matière de précipitations ou de débordements de cours d’eau. Des études sont en cours et serviront à faire évoluer le cadre réglementaire, selon leurs résultats.

 

À SAVOIR

Le rapport MOSARH 212 (avril 2018) montre l’évolution des débits futurs du Rhin en contexte de climat changeant. Il est montré une accentuation de l’aléa de crue sur le Rhin et un abaissement des débits d’étiage dans un futur proche (2021-2050).


Déclinés à l’échelle du bassin dans le plan d’adaptation et d’atténuation au changement climatique pour préserver les ressources en eau et les milieux aquatiques adopté par le comité de bassin du 24 novembre 20232, et malgré des incertitudes, les scénarios de changement climatiques montrent des épisodes de précipitations intenses plus fréquents. Ceux-ci se traduiraient par la répétition des épisodes de ruissellement et de coulées d’eaux boueuses comme observé en mai 2012, mai-juin 2018 ou juillet 2021. Les crues fréquentes (période de retour de 10 à 20 ans) pourraient avoir des débits plus importants.

 

Comment faire le choix d’une prévention des inondations adaptée au changement climatique ?

Assurer la transition de territoires de vie à des territoires aussi adaptés aux évolutions climatiques, c’est :

  • Réduire la vulnérabilité des territoires aux risques d’inondation et de coulées d’eau boueuse ;
  • Privilégier des actions bénéfiques, quelle que soit l’ampleur du changement climatique (mesures dites « sans regrets ») ;
  • Repenser la place de l’eau et du végétal en milieux urbanisés ;
  • Restaurer les capacités fonctionnelles des cours d’eau et des bassins versants, et notamment des zones humides ;
  • Développer une politique de l’eau qui contribue à atténuer les effets du changement climatique ;
  • Accroître les surfaces de sols vivants qui constituent des réserves d’eau et de carbone ;
  • Montrer que la protection de l’environnement est un atout plutôt qu’une contrainte ;
  • Développer les actions à bénéfices multiples qui répondent à plusieurs enjeux environnementaux, via des projets territoriaux, telles que la plantation de haies qui permet de limiter le ruissellement, d’offrir un habitat à la faune, de protéger animaux et plantations du vent et du soleil, de préserver le paysage et d’améliorer la qualité de l’eau ;
  • Assurer une cohérence entre les différentes politiques liées, sur un même territoire (gestion de l’eau, gestion des inondations, politique agricole, politique énergétique, etc.) pour gagner en efficience ;
  • Améliorer la gestion de crise et le retour à la normale des territoires face aux phénomènes climatiques extrêmes ;
  • Réfléchir à des outils financiers innovants qui permettent d’atténuer les coûts (des investissements futurs, des efforts d’adaptations continues, des réparations) pour les générations futures.

1. Une descente d’échelle est un traitement qui vise à améliorer la résolution spatiale des projections climatiques. Pour affiner le diagnostic à l’échelle d’une région du globe ou d’un pays, les climatologues produisent des simulations régionales, grâce à de telles méthodes qui permettent de descendre à des échelles plus fines. https://www.ecologique-solidaire.gouv.fr/comprendre-giec
2
. Rapport sur le changement climatique à l’horizon 2100 pour les cours d’eau Moselle Sarre et Rhin

3https://www.eau-rhin-meuse.fr/plan-dadaptation-et-dattenuation-au-changement-climatique-0

7 avis ont été donné, consultez-les

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concernant la plantation de haies

Avis déposé par Anonyme le Lundi 16/12/2024 - 17:38

prioriser les plants issus à la fois de l'agriculture biologique et de semences Végétal Local pour une qualité de l'eau et des sols améliorée, ainsi que pour une meilleure adaptation climat-biodiversité

FAIRE UNE "JOURNEE DES INNONDATIONS

Avis déposé par Anonyme le Mardi 17/12/2024 - 17:58

Il est complètement affolant de voir combien la communication sur le risque INNONDATION est faible en FRANCE. POurquoi ne pas réaliser à intervalles réguliers ( une fois tous les 5 ans) une JOURNEE DES INNONDATIONS dans les territoires à fort enjeu pour sensibiliser les habitants. Quelles précautions prendre ? quelles attitudes tenir? Et quid du risque d'inondations arrivant en pleine nuit ? Prévenir c'est parfois sauver des vies

MARQUAGE DES NIVEAUX HISTORIQUES D'INONDATIONS

Avis déposé par Anonyme le Mardi 17/12/2024 - 18:04

Les Suisses prévoient des crues de l'Aar et du Rhin à des niveaux multipliées par 1,5 à 2 d'ici 2050 pouvant même mettre en péril leur dernière centrale nucléaire . Il faudrait pour toutes les communes ayant été inondées par le passé, récent ou lointain, mettre en place des MARQUES DE NIVEAU d'inondation maxi par le passé afin de sensibiliser les habitants

changer les modes de vie

Avis déposé par Anonyme le Mercredi 18/12/2024 - 16:02

il faut revoir plusieurs facteurs - les modes de vie actuels grand bâtiments grands avenue/boulevard enrobe béton ... autant d'éléments qui bloquent les infiltrations des eaux de pluies. on a suffisamment de recul maintenant pour dire que l'artificialisation des sols a ses limites et qu'il faut donc parfois abandonner ou modifier des projets - modifier notre agriculture on a beaucoup drainé les sols ce qui a pour effet de canaliser rapidement les eaux et les amène rapidement aux différents cours d'eaux donc de les faire gonfler en terme de volume. ne plus toucher au parcelle actuellement en prairie ou verger pour en faire de la céréale. malgré ce que beaucoup de gens diront le labour avait un effet sur les eaux de ruissellements. un labour perpendiculaire a la pente ralenti les eaux d'écoulement, et ca permet aussi de décompacter les passages de tracteur qui deviennent récurent pour les différentes intervention traitement récolte. passage répète aux mêmes endroits dans les parcelles ce qui empêche les eaux de s'infiltrer et si l'on fait juste un passage déchaumage ca ne suffit pas a décompacter réellement le sol. - il va falloir également prendre conscience que la biodiversité est importante mais que l'on ne peut pas laisser les cours d'eaux sans entretien curage nettoyage des berges etc. certaines rivières on vu leur lit s'ensabler en 20ans de manière considérable..

Maintenir les petits barrages

Avis déposé par Anonyme le Mercredi 25/12/2024 - 19:02

Maintenir les petits barrages Il est important de maintenir les petits barrages utilisés par les moulins pour garder la ligne d'eau, donc un niveau et une réserve d'eau pour la vie aquatique. Les barrages permettent d'atténuer les crues et même de produire de l'énergie propre. Sans ces retenues d'eau locales, le cours d'eau est en étiage permanent, rendant la vie impossible en cas de sècheresse, les berges et la ripisylve s'effondrent. Bien sur des petits barrages constituant un milieu naturel plein de vie comme il y en avait partout et pas des méga bassines. Aujourd'hui de l'argent public est dépensé pour détruire ces barrages qui existent depuis plusieurs siècles et qui seraient un obstacle à la continuité écologique et le malaise des récents problème de pollutions et piscicoles.

écoulements prioritaires

Avis déposé par Anonyme le Samedi 04/01/2025 - 18:36

il est urgent de définir les écoulements prioritaires des cours d'eau et de les mentionnés sue les PLU et en informer la population, surtout celle à risque. ensuite, construire au bord d'un cours d'eau n'est vraiment pas la bonne solution... tout un programme pour faire évoluer les mentalités

Désimperméabiliser !

Avis déposé par Anonyme le Lundi 06/01/2025 - 20:01

Rendre systématique la désimperméabilisation dans le cadre des projets de voirie, généraliser les enrobés drainants ou la création de noues ou fossés, rendre obligatoire l'intégration d'une désimperméabilisation dans le cadre de la réfection des surfaces type parking, cours d'école,...